L'écrivain Pierre Corneille
Né à Rouen en 1606, fils aîné d’une famille aisée de magistrats rouennais, Pierre Corneille entame en 1628 une carrière d’avocat.
En 1629, un chagrin amoureux le conduit à écrire. Il débute sa carrière avec des comédies, et connaît la célébrité avec une tragi-comédie,«Le Cid», qui connaît un succès immédiat en 1637. En 1641, il épouse Marie Lampérière dont il aura 6 enfants. Il est élu à l’Académie française en 1647. Corneille connaît son premier échec avec la tragédie «Pertharite» (1651) et s’éloigne de sa passion du théâtre.
Il se consacre alors à la traduction en vers français de L’Imitation de Jésus-Christ. Corneille reprend la plume et connaît un dernier succès avec «Œdipe en janvier» en 1659. Les pièces qui suivent sont globalement mal reçues et poussent Corneille à se retirer du théâtre en 1674. Il meurt dix ans plus tard, le 1er octobre 1684, à Paris.
Sa maison des champs se situe à Petit-Couronne, et est aujourd’hui un musée départemental consacré à l’auteur et à son œuvre.
La journaliste Germaine Beaumont
Germaine Beaumont, de son vrai nom Germaine Battendier, est une journaliste et une romancière française, née à Petit-Couronne le 31 octobre 1890 et décédée à Montfort-l’Amaury (Yvelines) le 21 mars 1983. Elle est la fille d’Annie de Pène, et grande amie de Colette.
En 1919, Colette la fait entrer au journal «Matin» où elle va tenir une chronique. En 1927, elle entre aux «Nouvelles littéraires», où elle publie des billets qui parlent des livres, de la mode, de la société.
Elle obtient le prix Renaudot pour son premier roman, «Piège», en 1930. Sa carrière littéraire connaîtra son apogée dans les années 40.
Dans les années 50, elle accède à une plus large notoriété encore en produisant une émission radio aux côtés de Pierre Billard «Les maîtres du mystère», dans laquelle elle présente les classiques du polar.
Elle dirigera ensuite une collection de romans policiers féminins chez Plon. A la tête du jury Femina, elle révéla notamment André Dhôtel pour «Le Pays où l’on n’arrive jamais». Son dernier livre, «Une odeur de trèfle blanc», paraît chez Gallimard en 1981.
Le peintre Joseph Delattre
Joseph Delattre est né en 1858 à Déville-Lès-Rouen. Vers l'âge
de 40 ans, il est l'un des chefs de file de l'école de Rouen. Séduit par la qualité des paysages, il s'installe à Petit-Couronne, où il finira ses jours. Il fonde un cercle au café de Mlle Drouard, où sont exposées ses toiles ainsi que celles de ses amis et élèves. Jamais il n’a quitté les rives de la Seine qu’il a peintes avec minutie et passion. Il connaissait Monet et Pissarro, en témoignent quelques courriers, mais il n’a jamais eu le succès de ses célèbres amis. Sa sépulture est au cimetière de Petit-Couronne. En 2012, des élèves du collège Pasteur ont réalisé un grand panneau décoratif pour lui rendre hommage.
Le chanteur Marcelly
Marcelly, nom de scène de Marcel Jules Turmel, né à Petit-Couronne le 19 mars 1882. Il débute sa carrière en octobre 1900 au cabaret Parisiana, boulevard Poissonnière à Paris, dans le même programme que la grande Anna Thibaud. Doté d'une très belle voix de baryton, il poursuit sa carrière avec succès. En 1908, il commence à graver ses premiers disques pour la maison Pathé, celle-ci lui fait signer un contrat d'exclusivité pour 15 ans et il ne va plus cesser d'enregistrer pour cette firme. Mobilisé en août 1914, il sera réformé suite à de sérieuses blessures. Il reprend ses tournées en 1917, et il sera le premier artiste à enregistrer «La Madelon». Après la guerre, il reprend de grandes tournées tant en France qu'à l'étranger. Il va aussi continuer à enregistrer pour Pathé d'une façon soutenue jusqu'en 1928. Il se marie et abandonne définitivement le métier en 1932. Il retourne, assez fortuné, à Rouen où il reprend l'affaire d'un de ses oncles qui est entrepreneur de peinture en bâtiment. Il chante encore quelquefois pour des œuvres de bienfaisance jusqu'à l'aube de la Seconde Guerre Mondiale. Marcelly est décédé à Sainte-Marguerite-sur-Mer (76) le 14 février 1966.